Après une troisième journée consécutive de troubles dans les lieux de culte de la ville sainte entre forces de l’ordre et manifestants palestiniens, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a décidé de prendre des mesures drastiques afin d’endiguer la violence. Le conflit a débuté lors de la célébration de la nouvelle année juive, dimanche 13 septembre au matin, sur l’Esplanade des mosquées dans la Vieille ville.
Selon des informations du Monde, des policiers israéliens sont entrés dans la mosquée d’Al-Aqsa, et des heurts ont éclaté à l’endroit où se trouve la chaire utilisée pour le prêche. « Des tapis de prière ont même été partiellement brûlés » précise un témoin présent sur les lieux. L’information a été immédiatement démentie par la police qui rejette la faute sur les manifestants.
Mais les affrontements entre Palestiniens et forces de l’ordre locales perdurent depuis comme le souligne le Washington Post. Plusieurs policiers et civils israéliens ont été blessés et une personne a même trouvé la mort. B.Netanyahu souhaite donc apporter une réponse ferme à cette situation : « Nous utiliserons toutes les mesures nécessaires pour endiguer la violence et lutter contre ceux qui jettent des pierres, des cocktails Molotov, des bombes artisanales et des feux d’artifice dans le but de blesser civils et policiers. »
Ce dernier rajoute que les émeutiers ne doivent pas empêcher les visiteurs juifs d’accéder aux lieux de culte, arguant son attachement au « statu quo » sur ce site hyper-sensible (les règles tacites en place depuis 1967). Le directeur de la mosquée d’Al-Aqsa, Omar Kiswani, a lui, blâmé la police israélienne pour les tensions et a déclaré que la porte utilisée pour les visiteurs pour accéder au site devrait être fermée pour le moment.
La coalition internationale condamne vivement la violence
Du côté américain, la réaction ne s’est pas fait attendre. Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, est monté au créneau en déclarant que les Etats-Unis demeuraient profondément préoccupés par la récente flambée de la violence et l’escalade des tensions. Il a appelé dans la foulée toutes les parties « à faire preuve de retenue. »
Quant à l’émissaire spécial de l’ONU pour le Proche-Orient, Nickolay Mladenov, il a souligné le risque important de débordements dans la région si la situation venait à s’aggraver : « Quand le Moyen-Orient est confronté à une puissante vague de terreur et d’extrémisme, ces graves provocations ont le potentiel d’attiser la violence bien au-delà des murs de la Vieille ville de Jérusalem. »