Washington a décidé de suspendre temporairement la formation de rebelles syriens pour lutter contre l’Etat Islamique en raison de résultats mitigés relate le Figaro. Ces hommes dépendent d’un programme financé par les Etats-Unis depuis le printemps dernier (500 millions de dollars) et destiné à former 5400 combattants par an.
Les complications ont débuté véritablement le 20 septembre dernier. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) rapportait alors que 75 combattants syriens, auparavant entraînés par les Américains (dans la capitale turque Ankara), avaient pu rejoindre la province d’Alep (Nord) pour lutter contre l’EI.
Ils avaient été escortés jusqu’en Syrie par un convoi de véhicules placé sous l’hospice de la coalition internationale. Ces derniers devaient collaborer avec deux groupes rebelles soutenus par les Etats-Unis : Suqur al-Jabal (Les faucons de la montagne) et la Division 30.
Un premier bilan catastrophique
Cependant, le 23 septembre, un membre d’Al-Qaïda, Abu Fahd al-Tunisi, laissait entendre via Twitter que les rebelles avaient remis leurs armes à la branche Al-Nosra du groupe terroriste dès leur entrée en Syrie. Le djihadiste attestait « d’un grand nombre de munitions et d’armes de moyen calibre ainsi que plusieurs véhicules tout-terrain. » L’échec est donc palpable comme le souligne un porte-parole de l’US Army : « Certains combattants ont été tués ou capturés, et d’autres se sont enfuis. »
Actuellement, une centaine d’hommes participent au programme précise Christine Wormuth, sous-secrétaire à la politique de Défense. Mais la situation semble aujourd’hui très complexe puisque « seuls quatre ou cinq seraient encore actifs » avoue avec dépit le général Lloyd Austin du commandement central de l’armée.
Toutefois si les autorités annoncent que le « recrutement est interrompu sur le terrain », l’entraînement continue bel et bien.