La récente débâcle du voyagiste britannique, incontournable sur la scène internationale, impacte durablement l’un des secteurs majeurs de l’économie tunisienne. De nombreux hôtels n’ont malheureusement pas été payés, tandis que des milliers de touristes ne savent pas de quoi demain sera fait.
« Pour certains hôtels, c’est pire qu’après les attentats de 2015. Il y a 220 000 clients dont la consommation n’a pas été payée« , fulmine Mouna Ben Halima, membre du bureau exécutif de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH). L’intéressée dénonce ainsi les conséquences de la chute de Thomas Cook, particulièrement présent au pays du Jasmin.
Et pour cause, selon Le Monde, « la banqueroute subite de l’un des plus importants tour-opérateurs a bloqué près de 600 000 touristes dans le monde, dont 10 000 en Tunisie. Si la plupart des 4 500 vacanciers britanniques ont été rapatriés lundi pour la plupart, les clients belges, néerlandais et français sont toujours dans l’attente des répercussions sur leur séjour ».
De son côté, la Perfide Albion n’a pas tardé à réagir par la voie de son ambassadrice sur le territoire, Louise de Sousa. Cette dernière a en effet assuré aux autorités tunisiennes que « les séjours entamés (par les ressortissants britanniques) depuis la faillite seront pris en charge ». Une ardoise estimée à 59 millions d’euros au total.
Suffisant ? Pas forcément puisque certains établissements, très dépendants de Thomas Cook, pourraient ne pas se relever de ce nouveau choc après la déferlante djihadiste de 2015 sur le tourisme local.