Les chantiers de la honte, tel est le qualificatif collant logiquement au projet mégalomane du petit Emirat; A savoir l’organisation sur les terres qataris (21 novembre – 18 décembre 2022) de la plus prestigieuse compétition du ballon rond. Et cela, alors que ce pays est historiquement tout sauf une nation de football. Focus sur les dérives de la politique de soft power de Doha.
Alors que le coup de sifflet du lancement de l’évènement approche, le bilan humain inhérent au projet est tout simplement édifiant. ONG et médias internationaux dénombrent désormais plus de 6500 morts parmi les ouvriers… originaires pour beaucoup du contient asiatique.
Mais ce n’est pas tout, les autorités locales ont largement usé du système de la Kafala, dès la pose de la première pierre. Ce principe de parrainage, couramment utilisé dans les Etats du golfe Persique, impose en effet à tout travailleur étranger un parrainage obligatoire d’une entité qatarienne (entreprise, association, ou même citoyen local). Pour quitter le pays, l’autorisation du parrain est donc indispensable.
Face à cette situation inhumaine, Doha a fait un maigre geste en septembre 2018 en entérinant une loi supprimant partiellement cette autorisation de sortie; Un premier pas important vers le démantèlement du système abusif en vigueur dans le pays, déclarait dans la foulée Amnesty International.
L’ONG notait néanmoins, qu’il demeurait essentiel que « d’autres mesures soient prises afin que tous les travailleurs migrants installés au Qatar puissent jouir du droit de circuler librement – y compris les employés de maison, qui risquent toujours d’être exploités et de subir des violences ».
La barre des 6500 morts franchie ?
Au final, depuis l’attribution de l’organisation de la Coupe au Qatar, 6500 travailleurs migrants seraient morts pour clôturer dans les temps les chantiers de ces infrastructures, relaie le site Actu. Le chiffre, dévoilé par une enquête du quotidien britannique, The Guardian, provient des pays d’où sont originaires ces travailleurs à savoir l’Inde, le Pakistan, le Népal, le Bangladesh et le Sri Lanka.
Concrètement, « les résultats, compilés à partir de sources gouvernementales, indiquent qu’en moyenne 12 travailleurs migrants de ces cinq nations d’Asie du sud sont morts chaque semaine » depuis 2010 et l’attribution de la Coupe », surligne le média outre-Manche.
Sans commentaire.
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