Le gouvernement algérien a consenti un prêt de 266 millions d’euros, le 15 décembre, afin de soutenir la Tunisie en proie à une crise politique et économique persistante. Le tout sur fond de pertes touristiques problématiques en raison de la pandémie.
Pour autant – comme le souligne justement France TV Info – si Alger vole au secours de son voisin, cela permettra juste de renflouer pour quelques mois les caisses de l’Etat Tunisie, en attendant un prêt plus conséquent du Fond monétaire international (FMI).
Et pour cause, les finances publiques de la Tunisie subissent une décennie d’instabilité politique, de faibles investissements et de problèmes structurels, avec des dettes approchant les 100 % du PIB et le chômage 18 %, ajoute le site, Arab News.
L’économie domestique n’a d’ailleurs progressé que de 0,6 % par an depuis sa révolution de 2011, tandis que l’inflation a grimpé de 6 % par an. Un environnement des affaires peu accueillant et décourageant pour les investisseurs.
Mais ce n’est pas tout, la pandémie a également largement aggravé la situation, supprimant des emplois dans le secteur vital du tourisme, réhaussant le prix des matières… alors qu’une sécheresse frappe les agriculteurs de plein fouet.
Dans les faits, Tunis a déjà bénéficié d’une aide économique de l’Union européenne et sollicite son quatrième programme d’aide en 10 ans auprès du FMI, visant à obtenir un prêt de près de 4 milliards de dollars avant la fin de l’année.