L’axe Tunis-Rome bat son plein en matière de transit illégal de déchets malgré un durcissement des normes européennes. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant que les infrastructures tunisiennes ne permettent pas au pays de traiter efficacement ses propres déchets. Néanmoins, ce fléau a connu un frein significatif ce week-end.
En mars 2021, des ONG dénonçaient un laxisme des deux Etats qui refusaient d’assurer le retour en Italie de 280 conteneurs de déchets importés illégalement par une entreprise tunisienne durant l’été 2020, en dépit de l’expiration de délais légaux. Ces déchets ménagers, dont le commerce est interdit par la législation du géant maghrébin et par les conventions internationales, stationnaient au port commercial de Sousse et les 67 restants dans un entrepôt près de cette ville côtière.
Finalement, cette situation a trouvé son épilogue, ce samedi, relaie France Info. La veille, ces conteneurs ont progressivement été chargés sur un navire turc affrété par les autorités italiennes, a précisé le directeur de la communication de la direction de l’Office de la marine marchande et des ports (OMMP), Sahbi Azouz.
Le média précise que « 26 personnes, dont l’ancien ministre de l’Environnement, Mustapha Aroui, sont poursuivies dans cette affaire (…) Huit sont en prison et une est en fuite : le gérant de la société importatrice qui avait signé avec une société italienne un contrat pour l’élimination de 120 000 tonnes au prix de 48 euros par tonne, soit un total dépassant les 5 millions d’euros ».