Berlin et Washington ont enterré il y a deux semaines le méga-projet Nord Stream 2 – un gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique, après un trajet sous l’eau de 1230 km – qui aurait permis à l’Allemagne d’accomplir sa transition énergétique. Sachant que d’autres états européens vont très vite en pâtir. De quoi donner des idées à Alger.
Comme le souligne le site Gaz Naturel, l’Union européenne est en effet le premier partenaire commercial de la Russie, avec 37 % de ses échanges commerciaux en 2020. Ce qui explique l’effet dévastateur des sanctions européennes sur l’économie russe (et, corrélativement, sur l’économie du Vieux continent).
Face à ce gel économique – l’Algérie qui a un besoin urgent de devises étrangères, et qui vient d’augmenter sa production de pétrole à plus d’un million de barils par jour – souhaite profiter de cette « aubaine » pour exporter plus de gaz en Europe.
Sonatrach multiplie en effet les appels du pied en ce sens. Dans les faits, le géant public algérien des hydrocarbures souhaite acheminer le gaz via le gazoduc Transmed reliant l’Algérie à l’Italie.
Cependant, comme le souligne Le Monde qui se fait écho des propos de Toufik Hakkar, PDG de Sonatrach, ces apports supplémentaires en gaz naturel ou gaz naturel liquéfié (GNL) restent tributaires de la « disponibilité de volumes excédentaires après satisfaction de la demande du marché national » et des « engagements contractuels » envers les partenaires étrangers.
A suivre donc…