Très dépendante du gaz russe (à hauteur de 40%), l’Italie cherche à s’émanciper de ses liens avec Moscou en raison des nombreuses sanctions occidentales frappant l’ogre soviétique dans le cadre du conflit ukrainien. C’est donc tout naturellement vers l’Algérie, deuxième fournisseur de la Botte en la matière, que les regards de Rome se tournent.
En ce sens, le Premier ministre italien, Mario Draghi, rencontre le président Tebboune, ce lundi. Et cela, dans la capitale algérienne. Comme le souligne Jeune Afrique, le ministre des Affaires étrangères italien, Luigi Di Maio, avait déjà discuté, le 28 février, avec son homologue d’une augmentation des fournitures de gaz en provenance de ce pays nord-africain pour compenser une éventuelle baisse côté russe.
L’Algérie, plus qu’une porte de sortie pour l’Europe
Ce dernier avait alors confirmé que le géant maghrébin, « un fournisseur (historiquement) fiable », allait approvisionner un peu plus l’Italie d’un point de vue énergétique, via son fournisseur national, Sonatrach, et le gazoduc Transmed reliant les deux pays. Par ailleurs, l’Italie pourrait également augmenter ses livraisons de gaz depuis l’Azerbaïdjan, la Tunisie et la Libye, confirme le gouvernement italien.
Pour information, l’Algérie fournit actuellement 11% des besoins gaziers du Vieux continent.