L’Agence africaine du médicament (AMA) vise à promouvoir la santé des Africains en travaillant avec les États membres afin de garantir que les produits médicaux soient abordables, accessibles, sûrs, efficaces et de bonne qualité. Cela réduira le fardeau de la maladie, de la pauvreté et de la mortalité sur le continent. Et permettra de facto d’améliorer les indicateurs de développement. Les gens verront ainsi leur bien-être amélioré et resteront plus productifs, indique l’African Medicines Agency – Business Plan.
Concrètement, l’AMA est une agence de réglementation des produits pharmaceutiques visant à mettre en commun les ressources et les expertises du continent africain afin de remédier au manque d’accès à des produits médicaux de qualité et abordables, au faible développement économique et à la réduction de la dépendance excessive à l’égard des produits médicaux importés.
Adopté par les chefs d’État et de gouvernement africains le 11 février 2019, le traité portant création de l’AMA devait obtenir une ratification de 15 pays; Etape réalisée le 5 octobre 2021 par celle du Cameroun.
Un marché à très haut potentiel
Comme le souligne Jeune Afrique, l’AMA pourrait booster un secteur en friche en Afrique. Et pour cause, l’Afrique ne pèse que 0,7% de ce marché de 1400 milliards de dollars en 2021. Dans les faits, environ 70% de la production continentale repose sur une dizaine pays, dont les cinq que compte l’Afrique du Nord.
Plus éloquent, le continent importe plus de 90% de ses besoins en médicaments. De quoi offrir aux lobbies pharmaceutiques une fenêtre de tir de choix, notamment dans le dossier de la vaccination Covid encore faible en Afrique.
Le média précise que l’Algérie, le Maroc et la Tunisie sont en lice pour héberger le siège de ce nouvel organe de l’Union africaine (UA). Tous trois disposent en effet des installations nécessaires et d’une réelle légitimité en matière pharmaceutique.