Les gouvernements algérien, nigérian et nigérien ont signé un mémorandum jeudi 28 juillet concrétisant un projet datant de 2009 portant sur la création d’un gazoduc transsaharien (TSGP). Ce dernier permettra, à terme, l’acheminement du gaz nigérian vers l’Europe en passant par le Niger et l’Algérie. Cet accord solutionnerait ainsi en partie la dépendance de plusieurs pays du vieux continent aux hydrocarbures russes, à l’image de l’Allemagne; Ceux-ci devant absolument changer de stratégie économique en raison des embargos pétrolier et gazier votés par Bruxelles contre Moscou dans le dossier ukrainien.
Comme le souligne Le Monde, « lors de son lancement en 2009, le coût d’investissement du gazoduc transsaharien était estimé à 10 milliards de dollars. D’une longueur de 4128 km, dont 1037 km en territoire nigérian, 841 km au Niger et 2310 km en Algérie, le TSGP permettra également l’alimentation des pays du Sahel ».
Le média précise que ce projet a refait surface « dans un contexte géopolitique marqué par une forte demande internationale de gaz et de pétrole et par une flambée des prix après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, fin février. Plusieurs pays, notamment européens, cherchent (donc) à réduire leur dépendance aux livraisons russes et se tournent (désormais) vers l’Algérie ».
Le Nigéria dans le top 10 des producteurs de gaz de la planète
Pour rappel, le Nigeria est un mastodonte planétaire du marché gazier. Ses réserves, estimées à 5 000 milliards de mètres cubes (mais 2400 prouvées), se situent en effet au 7e rang mondial et au premier rang de l’Afrique, rajoute le site du Sénat français. Néanmoins, son exploitation reste récente et sa production annuelle modeste malgré une augmentation constante.