La justice algérienne a condamné, jeudi 24 novembre, 49 personnes à la peine de mort pour avoir lynché à mort un homme accusé à tort de pyromanie. Si la peine capitale est une sanction légale prévue par le code pénal, celle-ci a disparu des radars depuis 1993 sur le territoire ; Le géant maghrébin pratiquant de fait un moratoire. De quoi relancer le débat sur cette épineuse problématique ?
Comme le souligne France 24, « les accusés ont été reconnus coupables du lynchage de Djamel Bensmaïl, qui s’était porté volontaire dans le village de Larbaa Nath Irathen, dans la préfecture de Tizi Ouzou (Nord-Est), pour aider à éteindre les feux de forêt qui avaient fait 90 morts en moins d’une semaine en août 2021 (…) Ces derniers, qui comparaissaient devant le tribunal de Dar El Beida, dans la banlieue est d’Alger, (devaient répondre) ‘d’actes terroristes et subversifs contre l’État et l’unité nationale’ et ‘d’homicide volontaire avec préméditation’, selon l’accusation ».
Un débat quasiment clôt
Toutefois, le débat sur la peine de mort ne devrait pas connaître un nouvel élan. Et cela, malgré la cruauté et la barbarie de ce fait divers. Le média précisant que « ces peines devraient (faire l’objet d’une commutation) en réclusion criminelle à perpétuité en raison d’un moratoire sur les exécutions ».
Pour information, le nombre de condamnations à mort a fortement diminué en Algérie ces dernières années, avant de repartir de plein fouet avec ce jugement du 24 novembre très médiatisé.
- 62 condamnations en 2015
- 50 condamnations en 2016
- 27 condamnations en 2017
- 1 condamnation en 2018
- 4 condamnations en 2019
- 1 condamnation en 2020
- 50 condamnations en 2022 (dont 49 pour le lynchage d’une personne accusée à tort de pyromanie)
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