La célèbre oasis marocaine d’Alnif, située à environ 270 km au sud-est de Marrakech, connaît une sécheresse d’une gravité sans précédent. Les habitants – qui vivent pour la plupart du commerce de l’huile de palme ou de la datte – craignent en effet pour leur survie économique, mais aussi pour la dégradation totale d’un écosystème naturel si cher au royaume chérifien.
Selon The News-Herald, les habitants de l’oasis d’Alnif affirment d’ailleurs qu’ils ne se souviennent pas d’une sécheresse aussi grave. Certains puits sont vides tandis que les palmeraies datant de plus d’un siècle sont stériles.
Historiquement, cette oasis a toujours offert des moyens de subsistance à cette population. Le tout pendant des centaines d’années. Désormais, le site est menacé d’extinction en raison de ce brutal changement climatique. Résultat : des centaines de personnes des zones oasiennes ont fui vers les villes au cours des trois dernières années. Pire, de nombreux jeunes ont migré vers l’Europe, principalement à cause de la sécheresse.
Abandonner l’irrigation traditionnelle
« Nous devons apprendre à vivre avec la situation dans laquelle nous nous trouvons et réfléchir à des moyens de tirer parti de la chaleur et de la sécheresse, comme l’utilisation de nouveaux systèmes d’irrigation et de l’énergie solaire », soupire ainsi un résident auprès du média américain.
Avant de préciser qu’il militait ardemment pour que les habitants des oasis reçoivent une formation pour abandonner l’irrigation traditionnelle au profit de l’irrigation au goutte-à-goutte, qui nécessite beaucoup moins d’eau.