Alors que l’inflation oscille entre 9 et 10% au sein du royaume chérifien, la population multiplie les mouvements de protestation sur le territoire.
C’est un fait, les Marocains et Marocaines refusent de courber l’échine face aux injonctions de Rabat, qui interdit formellement les marches contre la vie chère dans l’ensemble du pays. Et cela, en raison du motif quelque peu fallacieux de « l’état d’urgence sanitaire » encore en vigueur nationalement alors que la pandémie Covid-19 faiblit pourtant de jour en jour. La population multiple ainsi les sit-in pour protester contre le manque de soutien du gouvernement face à une inflation galopante et particulièrement handicapante.
Dans la capitale, plusieurs dizaines de manifestants, encerclés par les forces de l’ordre, ont par exemple scandé des slogans contre « la dégradation du pouvoir d’achat », souligne Ouest France. Le média explique que « la flambée ces derniers jours des prix des légumes, des fruits et de la viande a (en effet) soulevé les vives critiques des syndicats, de l’opposition parlementaire et des médias locaux ».
De son côté, le gouvernement se dédouane en attribuant les récentes augmentations à la spéculation, à l’image de « la saisie, jeudi 16 février, de plus de 192 tonnes de produits stockés clandestinement », appelées à nourrir le marché noir. Parallèlement, le Premier ministre libéral, Aziz Akhannouch, a promis « de renforcer le contrôle des marchés dans les prochains jours ». Comment ? En accordant « des subventions sur certains produits de première nécessité (essence, gaz, farine) ».