Depuis le début de l’année, le gouvernement algérien a expulsé près de 9000 migrants africains vers le Niger, entraînant une « situation humanitaire critique », selon deux organes des Nations Unies, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le rapport, relayé par le site Morocco World News, précise que les autorités régionales du Niger ont enregistré 8828 hommes, 161 femmes, 152 garçons et 51 filles arrivés d’Algérie. Le flux de migrants a submergé le centre de transit de l’OIM à Assamaka, laissant la plupart d’entre eux dans l’impossibilité logistique de retrouver leurs terres d’origine. Résultat, environ 4500 migrants étaient encore bloqués dans la ville au mois d’avril.
Reconnaissant la gravité de la situation, des organisations internationales sont intervenues pour fournir une assistance, notamment l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a fourni 2,9 tonnes de kits de médicaments. En outre, le Programme alimentaire mondial a livré plus de 180 tonnes de nourriture, tandis que Médecins sans frontières a déployé du personnel médical supplémentaire dans la région. Pendant ce temps, l’ONU a facilité le rapatriement de plus de 1400 migrants en mai.
Pour information, le président nigérien, Mohamed Bazoum, a affirmé qu’il n’était pas acceptable que l’Algérie force les migrants à entrer dans le pays, d’autant plus qu’ils ne sont pas entrés en Algérie depuis le Niger.