Abdel Fattah al-Sissi, né le 19 novembre 1954, est une figure centrale de la scène politique égyptienne contemporaine. Ancien général de l’armée égyptienne, al-Sissi est devenu une personnalité incontournable depuis son accession à la présidence en 2014. Son parcours, marqué par des moments cruciaux pour l’Égypte, suscite des débats passionnés quant à son rôle dans la stabilité politique du pays et son impact sur les droits de l’homme.
Al-Sissi a gravi les échelons de l’armée égyptienne avec succès, occupant divers postes de responsabilité. Cependant, c’est en 2013 qu’il a attiré l’attention internationale en renversant le président élu Mohamed Morsi, affilié aux Frères musulmans. Al-Sissi justifia ce coup d’État en invoquant la nécessité de restaurer l’ordre et la stabilité, mettant ainsi fin à une période de troubles politiques.
Depuis son accession à la présidence, al-Sissi a mis en œuvre plusieurs réformes économiques et infrastructures, visant à stimuler la croissance et à renforcer l’économie égyptienne. Sur le plan politique, il a consolidé son pouvoir, remportant les élections de 2014 et 2018 avec des marges importantes. Certains voient en lui le garant de la stabilité, tandis que d’autres critiquent une présidence qui, selon eux, limite les libertés civiles et réprime toute opposition.
La présidence d’al-Sissi a été l’objet de critiques de la part d’organisations de défense des droits de l’homme, qui l’accusent de violations systématiques des droits fondamentaux. La répression de manifestations, la limitation de la liberté de la presse et les arrestations de dissidents politiques ont suscité des inquiétudes internationales. Certains pays ont réduit leur aide à l’Égypte en réponse à ces préoccupations, soulignant les tensions entre la stabilité politique et le respect des droits de l’homme.
Sous la présidence d’al-Sissi, l’Égypte a cherché à renforcer ses liens avec d’autres puissances régionales et internationales. Le pays a joué un rôle clé dans les efforts de médiation au Moyen-Orient, participant aux discussions sur des questions telles que le conflit israélo-palestinien et la crise en Libye. Cependant, la relation complexe de l’Égypte avec d’autres acteurs régionaux et sa position sur des questions sensibles suscitent des débats quant à la diplomatie du pays.
Abdel Fattah al-Sissi reste une figure polarisante, admirée pour sa quête de stabilité dans une région marquée par l’instabilité, mais critiquée pour ses méthodes autoritaires et les atteintes présumées aux droits de l’homme. L’avenir de l’Égypte sous son leadership continuera probablement à être le sujet de débats passionnés, alors que le pays cherche à concilier le besoin de stabilité avec les aspirations démocratiques et les droits individuels.
