Il s’agit d’un programme d’investissement italien dans le sud de l’Algérie pour notamment produire du blé et consolider la sécurité alimentaire algérienne.
Samedi dernier, l’Italie et l’Algérie ont signé un accord de 420 millions d’euros portant sur un projet d’investissement italien dans le sud du pays africain afin de produire du blé et renforcer sa sécurité alimentaire.
Le projet sera piloté par le groupe italien Bonifiche Ferraresi et le Fonds National d’Investissement, pour la production des céréales et des légumineuses sur une surface de 36 000 hectares dans le wilaya (préfecture) de Timimoune.
L’accord entre l’Italie et l’Algérie sera dédié à la production de blé, d’haricots secs, de lentilles et de pois chiches, ainsi qu’au déploiement d’unités de transformation pour la fabrication de pâtes alimentaires et de silos de stockage.
Il sera lancé avant la fin de l’année et permettra d’augmenter les exportations et de créer près de 6 700 emplois.
Grâce à cet accord, l’Algérie compte augmenter de 500 000 hectares les superficies de production de blé dur dans le sud, et ainsi atteindre l’autosuffisance.
Le ministre algérien de l’Agriculture Youcef Cherfa a précisé qu’il s’était fixé un délai de trois ans pour transformer ces 500 000 hectares qui seront dédiés aux cultures stratégiques. Le pays pourra ensuite assurer sa sécurité alimentaire et réduire sa grande dépendance aux importations.
En plus de cet accord avec l’Italie, la valorisation des terres du désert algérien sera réalisée, d’après Youcef Cherfa, en partenariat avec des groupes internationaux, dont des entreprises qataries.
L’accord algéro-italien entre dans le cadre du « Plan Mattei », du nom d’Enrico Mattei, fondateur de l’ENI (le poids lourd énergétique public italien), qui, il y a 75 ans, appelait à des liens de coopération avec les Etats africains.
