Le 11 septembre 2001 a marqué à jamais la mémoire collective. Au-delà de l’effondrement des tours du World Trade Center, c’est tout un monde qui a vacillé. Retour sur une journée qui a bouleversé l’histoire moderne.
Une attaque d’une ampleur sans précédent
Le 11 septembre 2001, les États-Unis ont été frappés par une série d’attaques terroristes coordonnées. Quatre avions commerciaux ont été détournés par 19 membres du groupe terroriste islamiste Al-Qaïda. Deux d’entre eux ont percuté les tours jumelles du World Trade Center à New York. Le premier à 8 h 46, le second à 9 h 03. À 9 h 59, la tour sud s’effondrait, suivie à 10 h 28 de la tour nord.
Le troisième avion a été précipité contre le Pentagone, le siège du département de la Défense à Washington D.C., tandis que le quatrième, United Airlines Flight 93, s’est écrasé dans un champ en Pennsylvanie après que les passagers ont tenté de reprendre le contrôle de l’appareil. Les enquêteurs estiment que ce dernier avion visait probablement le Capitole ou la Maison Blanche.
Au total, près de 3 000 personnes ont perdu la vie ce jour-là, des milliers d’autres ont été blessées, et les conséquences psychologiques et sanitaires perdurent encore aujourd’hui, plus de deux décennies plus tard.
Un choc planétaire
Les images des tours en feu, puis de leur effondrement, ont fait le tour du monde en direct. Jamais une attaque n’avait été aussi spectaculaire, ni aussi symbolique. Le World Trade Center représentait la puissance économique des États-Unis ; le Pentagone, leur puissance militaire. En frappant ces symboles, Al-Qaïda voulait envoyer un message fort au monde entier.
Le 11 septembre n’a pas seulement été un choc pour les États-Unis, il a été un traumatisme mondial. Les hommages se sont multipliés sur tous les continents. Les conséquences de ces attentats se sont rapidement fait sentir : hausse des mesures de sécurité, durcissement des politiques migratoires, surveillance accrue dans les aéroports, montée de l’islamophobie, mais aussi un climat global de peur et de méfiance.
La réponse américaine : la guerre contre le terrorisme
Dès le lendemain des attentats, le président George W. Bush promet une riposte. Le 7 octobre 2001, les États-Unis lancent une opération militaire en Afghanistan avec l’objectif de renverser les talibans, accusés d’héberger Oussama Ben Laden et les membres d’Al-Qaïda. Cette intervention marque le début d’une guerre longue, coûteuse et controversée.
En 2003, les États-Unis envahissent également l’Irak, invoquant la menace d’armes de destruction massive (qui ne seront jamais trouvées) et un lien présumé avec Al-Qaïda. Cette guerre, qui n’avait pas de lien direct avec le 11 septembre, a profondément divisé la communauté internationale et exacerbé les tensions au Moyen-Orient.
La guerre contre le terrorisme a aussi conduit à l’établissement de la prison de Guantánamo, à des pratiques de torture controversées et à une série de lois antiterroristes qui ont parfois restreint les libertés individuelles.
Le 11 septembre, un héritage complexe
Le 11 septembre a redéfini les priorités géopolitiques des États-Unis et de leurs alliés. Il a renforcé la surveillance de masse, justifié de nombreuses interventions militaires, et modifié le rapport entre sécurité et liberté dans de nombreuses démocraties.
Mais c’est aussi un événement qui a soulevé de nombreuses questions. Certains ont critiqué la gestion de la crise, d’autres ont dénoncé les dérives de la guerre contre le terrorisme. Des théories du complot ont émergé, alimentées par la confusion initiale, les incohérences apparentes et le traumatisme collectif.
En 2011, près de dix ans après les attentats, Oussama Ben Laden est tué par les forces spéciales américaines au Pakistan. Cet événement a été vécu comme une forme de justice pour de nombreux Américains, mais il n’a pas mis fin à la menace terroriste, ni aux conflits déclenchés après le 11 septembre.
Se souvenir, comprendre, transmettre
Aujourd’hui, un mémorial et un musée ont été érigés à Ground Zero, sur le site des anciennes tours jumelles. Des milliers de personnes s’y recueillent chaque année pour honorer la mémoire des victimes. L’enseignement du 11 septembre fait désormais partie des programmes scolaires dans de nombreux pays.
Se souvenir de cette journée ne se limite pas à commémorer. C’est aussi l’occasion de réfléchir aux causes profondes de cet acte, à ses conséquences, et à la manière dont le monde a réagi. Car si le 11 septembre a été un jour d’horreur, il a aussi été un révélateur des fragilités de nos sociétés, de leurs peurs, mais aussi de leur résilience.