Le drame s’est produit vendredi 24 juin lorsqu’un contingent de 2000 personnes a tenté de franchir en force les grilles de l’enclave autonome espagnole de Melilla, en territoire marocain, pour gagner l’Europe. 23 migrants ont péri durant cette scène lunaire, tandis que 140 policiers marocains ont subi de multiples blessures.
Face à ce marasme, la justice marocaine a logiquement ouvert une enquête et rapidement inculpé 37 migrants pour « entrée illégale sur le sol marocain », « violence contre agents de la force publique », « attroupement armé » et « refus d’obtempérer », relaie Marianne. Un deuxième groupe, composé de 28 migrants, sera jugé pour « participation à une bande criminelle en vue d’organiser et faciliter l’immigration clandestine à l’étranger ».
Le média français précise que « la majorité des accusés étaient originaires du Darfour, dans l’ouest du Soudan, en proie à une grave crise alimentaire et où de récentes violences ont fait plus de 125 morts et provoqué le déplacement de 50 000 personnes. D’autres sont Tchadiens et Maliens, un est Yéménite ».
Covid : réouverture des postes-frontières de Ceuta et Melilla depuis mai
Pour rappel, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, avait annoncé, mercredi 11 mai, la réouverture des postes-frontières de Ceuta et Melilla lors d’une réunion à Marrakech de la coalition contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Dans les faits, ces postes-frontières ont fermé lors de la première vague de Covid-19, au printemps 2020, puis maintenus ainsi en raison d’une crise diplomatique entre Madrid et Rabat.
Cet accord est intervenu lorsque l’Espagne a mis fin à près d’un an de crise diplomatique avec le Maroc, le 18 mars dernier, quand le gouvernement espagnol a opéré un revirement en soutenant publiquement le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, un territoire disputé avec les indépendantistes sahraouis, rappelle Le Monde.