Le prédicateur, Hassan Iquioussen – réputé proche de l’islam politique des Frères musulmans et suivi par des dizaines de milliers d’abonnés sur YouTube et Facebook – a fait l’objet le 29 juillet dernier d’un arrêté d’expulsion vers le Maroc de la part du ministère français de l’Intérieur. Et cela, en raison en raison de propos répétés « incitant à la haine et à la discrimination » et « porteurs d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République française », relaie La Croix. Néanmoins, ce dossier épineux risque d’offrir moult péripéties avant son dénouement.
Et pour cause, Hassan Iquioussen demeure toujours en fuite, d’autre part le gouvernement marocain ne semble pas pressé de récupérer un ressortissant plutôt « encombrant ». Rabat a ainsi suspendu hier soir le laissez-passer consulaire permettant son expulsion, révèle Europe 1. Le média précise qu’en cas d’arrestation, Iquioussen ne peut donc plus faire l’objet d’un retour forcé au Maroc.
Concrètement, le laissez-passer consulaire, sésame indispensable pour expulser un étranger en situation irrégulière, a été délivré par les autorités hexagonales pour une validité de 60 jours, ajoute cette même source.
Une relation diplomatique franco-marocaine conflictuelle
Il est important de rappeler que la polémique d’octobre 2021 dans laquelle l’Elysée avait confirmé la baisse du nombre de visas accordés aux ressortissants maghrébins – « une décision rendue nécessaire par le fait que le Maroc (et d’autres pays) n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France », selon l’ex-porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal – continue de peser lourd dans la balance diplomatique.
Pour information, la France espère toujours obtenir gain de cause dans ce dossier puisque les tractations se poursuivent entre les deux nations.