Une autorité coupée en deux, des violences intermittentes, des rivalités diplomatiques internationales contraignantes, une réserve de pétrole mal exploitée… Les maux de la Libye sont toujours légion. Heureusement, un rayon de soleil commence à sortir de cet intense brouillard en ce qui concerne la production locale d’or noir.
Dans les faits, comme le révèle Le Monde, « six gisements et terminaux avaient en effet été fermés, mi-avril, par des groupes proches du camp de l’est qui réclamaient une répartition équitable des recettes pétrolières ».
Fin du blocus
Toutefois, les groupes responsables du blocage « ont finalement annoncé, mi-juillet, la levée de l’embargo sur la production et l’exportation, après un arrangement de circonstance » entre le chef du gouvernement d’Union nationale (GNA) reconnu par l’ONU, Abdelhamid Dbeibah, et le maréchal Khalifa Haftar, ex-soutien de Mouammar Kadhafi, gérant le pouvoir à l’est du territoire.
« Selon des sources diplomatiques occidentales, celui-ci prévoit, en contrepartie de la réouverture des installations par M. Haftar, que M. Dbeibah lui verse une quote-part des revenus pétroliers pour les dépenses des régions sous son contrôle », précise le média français.
Une production pétrolière d’1,2 million de barils par jour
Conséquence directe, la Compagnie nationale de pétrole (NOC), seule autorisée à commercialiser le brut libyen, a publié un communiqué confirmant que les cadences de production atteignaient désormais 1,2 million de barils par jour. Soit le chiffre antérieur au blocus mené par le maréchal.
Pour information, la Libye dispose des réserves d’or noir les plus abondantes d’Afrique.