La France, par la voix de son ministre du Commerce extérieur, appelle à une accalmie des tensions liant Paris à Rabat dans le dossier de la suspension massive des visas prise par l’Elysée, il y a un peu plus d’un an, à destination des Marocains.
Dans les faits, l’Elysée avait confirmé en octobre 2021 une baisse de moitié du nombre de visas accordés aux ressortissants marocains et algériens. L’ex-porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, avait en effet engagé la responsabilité directe de Rabat et d’Alger dans cette prise de position hexagonale :
« C’est une décision drastique et inédite. Mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France », martelait ainsi l’intéressé. Avant de préciser que « leur attitude (freinait) l’efficacité des reconduites effectives à la frontière une fois les obligations de quitter le territoire français (OQTF) délivrées ».
Vers une sortie de crise ?
Sans grande surprise, Rabat avait rapidement réagi sur le plan des échanges commerciaux, la problématique des visas, mais aussi la suspension des lignes aériennes depuis la France. Néanmoins ce dossier semble désormais prendre une nouvelle tournure puisque le ministre français du Commerce extérieur, Olivier Becht, a appelé le 18 octobre à « dépasser les tensions » entre les deux nations.
L’Algérie également concernée ?
Cette tendance pourrait d’ailleurs prendre la même direction dans le cas de l’Algérie; L’Hexagone restant fortement impacté par le conflit ukrainien et les sanctions de l’UE privant le Vieux continent du gaz russe. L’Elysée verrait donc d’un très bon œil une augmentation rapide des livraisons algériennes du précieux hydrocarbure en direction de la France.