Jugée vieillissante par l’Etat-major du géant maghrébin, l’armée algérienne devrait prochainement faire une cure de jouvence. Alger profite ainsi de ses relations diplomatiques privilégiées avec la Russie pour moderniser ses forces militaires.
Selon RFI, qui relaie l’information, « le chef d’État-major de l’armée algérienne, Said Changriha, a rencontré jeudi 10 novembre à Alger, le directeur du service fédéral de la coordination militaire russe, Dimitri Evguenievitch Chougaev ». Cette visite s’inscrit dans le cadre « de manœuvres militaires communes prévues pour novembre en Algérie, visant à lutter contre le terrorisme ».
Dans les faits, la base militaire, Hmakir, située au sud-ouest du pays, non loin de la frontière marocaine, fera l’objet d’exercices mêlant forces terrestres et parachutistes. Le but ? Renforcer le savoir-faire algérien dans la lutte contre le terrorisme.
Un contrat à 11 milliards de dollars
De son côté, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, se rendra dans la capitale russe à la fin de l’année afin d’y signer un contrat de 11 milliards de dollars. Alger compte devenir de facto « le premier acheteur international de chasseurs furtifs russes, le Soukhoï Su-75 Checkmate, de cinquième génération ».
Cette manne financière pourrait d’ailleurs faire l’objet d’un réinvestissement immédiat du Kremlin dans ses opérations sur le sol ukrainien. Cette guerre demeure en effet très coûteuse pécuniairement mais également sur le plan diplomatique. Et pour cause, les nations occidentales ont décidé de sanctionner l’ogre soviétique au début du conflit d’un embargo strict sur ses livraisons d’hydrocarbures.