Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, au pouvoir depuis 2014, suscite des réactions mitigées tant au niveau national qu’international. Accédant à la présidence à la suite d’événements politiques tumultueux, il a été salué pour ses efforts en matière de stabilité économique et de lutte contre le terrorisme, mais critiqué pour des atteintes présumées aux droits de l’homme et à la démocratie.
Le maréchal Al-Sissi a pris les rênes du pouvoir en Egypte après avoir mené un coup d’État en 2013 contre le président élu Mohamed Morsi. Depuis lors, il s’est engagé à restaurer l’ordre et la sécurité dans le pays, une tâche ardue dans un contexte régional marqué par l’instabilité. Ses partisans soutiennent qu’il a réussi à stabiliser l’économie égyptienne et à contenir la menace terroriste, notamment celle émanant du groupe extrémiste Daech.
Sur le plan économique, Al-Sissi a lancé d’ambitieuses réformes, notamment la dévaluation de la monnaie égyptienne et la réduction des subventions aux carburants. Des actions qui ont contribué à obtenir un prêt de 12 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI) en 2016. Ces mesures ont toutefois entraîné des critiques pour leur impact sur la population, en particulier sur les classes les plus défavorisées.
Cependant, le bilan du président égyptien est marqué par des allégations de violations des droits de l’homme. Des organisations internationales telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch ont dénoncé la répression de la liberté d’expression, les arrestations arbitraires et les exécutions massives. Les opposants politiques et les activistes ont été écartés, alimentant les inquiétudes quant à la situation des droits de l’homme en Égypte.
Par ailleurs, les élections présidentielles de 2018, auxquelles Al-Sissi s’est présenté pour un second mandat, ont été entachées de controverses. Ses principaux rivaux ont été arrêtés ou ont renoncé à se présenter, soulevant des préoccupations quant à l’équité du processus électoral.
Malgré ces controverses, Abdel Fattah Al-Sissi reste populaire parmi un parti de la population égyptienne qui voit en lui un leader fort capable de maintenir la stabilité dans un contexte régional complexe. Cependant, la communauté internationale continue de surveiller de près la situation des droits de l’homme en Égypte, appelant le gouvernement à respecter les normes démocratiques et à garantir les libertés fondamentales.
