A l’heure où le Fair-play financier (FPF) laisse planer une épée de Damoclès au-dessus des clubs européens, certaines rentrées d’argent comptent plus que d’autres pour rester dans les clous du gendarme financier. Pour autant, la vente de maillots n’en fait pas réellement partie et ne représente qu’un doux mirage. Explications.
Comme souvent, les débats vont bon train et les arguments fusent pour élucider la problématique de l’équilibre des comptes des formations européennes au 1er juin; date à laquelle l’UEFA scrute à la loupe les résultats des mauvais élèves du Vieux Continent. Et à ce petit jeu, un aspect du merchandising ressort souvent. Il s’agit de la vente de maillots.
Mais en réalité, les revenus générés par ce biais se révèlent moins généreux qu’ils n’y paraissent pour les géants du ballon rond. C’est ce que confirme So Foot dans le cadre d’une enquête réalisée en août 2016. Le média footballistique avait alors sollicité Michel Desbordes, professeur à l’université Paris-Saclay et co-auteur du « Marketing du Football », et Romain Grandi, un spécialiste de l’agence de marketing, Troisième Ligne.
Ces derniers étaient alors unanimes, la vente de maillots n’est pas une poule aux œufs d’or pour les clubs, mais une simple “légende urbaine”. Concrètement, le partenariat avec l’équipementier implique une redevance, un pourcentage récupéré par le club sur le maillot. Malheureusement, ce pourcentage est calculé sur le prix fait au distributeur. Quand vous connaissez les marges de la grande distribution, cela réduit considérablement la base.
Enfin, le versement des redevances peut être assujetti au volume des ventes suivant le montant des différents partenariats,. Autrement dit, souligne le cabinet allemand, PR-Marketing, “sur un maillot vendu 60 €, 10 à 15 %, au maximum, tombent dans les caisses du club. Soit, grosso modo, 8 €. »
En conséquence, pas de quoi maintenir le bateau à flot en cas de gestion calamiteuse… A l’inverse de généreux sponsors par exemple…
La Rédaction
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