Les tensions entre l’Algérie et le Maroc se sont invitées au sein des plus hautes instances internationales. Mardi dernier, une diplomate algérienne a été exclue d’une commission de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, après des déclarations polémiques à l’égard du Maroc.
Nouria Hafsi, présidente de l’Union nationale des femmes algériennes, a qualifié le Maroc de « monarchie coloniale » lors de son intervention, des propos qui ont immédiatement suscité une réaction de Majda Moutchou, représentante marocaine à l’ONU. En réponse, Moutchou a demandé à l’Assemblée de faire sortir sa consœur algérienne, ce qui a conduit les agents de l’UNPOL, la police de l’ONU, à intervenir pour raccompagner Hafsi hors de la salle.
Un incident médiatisé et largement commenté
La scène a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, particulièrement au Maroc, où la réaction de Majda Moutchou a été saluée. Sa réponse ferme aux accusations de Nouria Hafsi a été perçue comme une défense des intérêts marocains sur plusieurs dossiers sensibles. Cet épisode a renforcé la visibilité du positionnement du Maroc au sein de la communauté internationale, notamment sur la question du Sahara.
Des prises de position sur le Sahara occidental
La séance a également été marquée par l’intervention de jeunes sahraouis marocains, élus des provinces du sud, réaffirmant leur souhait de voir la souveraineté marocaine sur la région du Sahara occidental officiellement reconnue. Cet appel a suscité des réactions du côté algérien, où le soutien au Front Polisario reste affirmé. Les tensions entre les deux pays sur cette question demeurent vives, et cet épisode à l’ONU vient encore accentuer la rivalité diplomatique entre Rabat et Alger.
