L’État mauritanien mise sur plusieurs programmes afin de sauvegarder le patrimoine phœnicicole national. Les deux projets principaux concernent le développement durable des oasis et la protection du palmier dattier.
Les auteurs M. Kneyta et S. Doulbeau évoquent un projet de développement durable des oasis visant à atténuer l’exode rural des habitants des oasis. D’une part, en les incitant à s’organiser en associations de gestion participative des oasis (AGPOs). Et d’autre part, en leur finançant des activités génératrices de revenus (AGR).
D’autres types d’aides leur sont proposés tels que l’investissement dans la construction de routes, de digues, de diguettes pour la rétention des eaux des ruissellent à des fins d’alimentation de la nappe phréatique.
« Projet Oasis »
A fortiori, alors que les errements climatiques impactent toujours plus la Mauritanie, et la planète en générale, Nouakchott a décidé de renforcer ses efforts dans la production de la datte, au fort potentiel national.
A cette fin, le gouvernement mise beaucoup sur le projet « Oasis ». Ce dernier comprend la construction de trois barrages sur le territoire et le développement d’un laboratoire appelé à palier cette problématique météorologique.
Ce dernier, situé dans la région de l’Adrar (Ouest), améliorera sensiblement le rendement des palmiers à terme. Dans les faits, la structure stocke les nouvelles cultures, sélectionne les semences les plus prometteuses, privilégie la culture in vitro et investit dans la lutte contre les parasites.
Pour information, le Programme alimentaire mondial indique que les pluies ont diminué de près de 30 % entre 2017 et 2018 sur le sol mauritanien. Sans surprise, la période de soudure 2022 va également subir le contrecoup de cette pénurie d’eau.
Au final, plus de 500 000 personnes sont susceptibles de payer le prix de l’insécurité alimentaire.