Le premier trimestre 2022 a enregistré une hausse de 182,9% du trafic aérien en glissement annuel pour les aéroports tunisiens, précise l’Office national de l’Aviation Civile et des Aéroports. Au total, 1 220 619 passagers ont fait l’objet d’un enregistrement.
Selon l’Agence Ecofin, qui relaie l’information, cette belle embellie concerne l’ensemble des aéroports tunisiens : « Près de 183% pour l’aéroport international Tunis-Carthage, 199,7% pour l’aéroport international de Djerba-Zarzis, 195% pour l’aéroport international de Sfax Thyna et de 25,1% pour l’aéroport international de Tozeur-Nefta. »
Le média ajoute que « le trafic escale a également connu de hausse sur plupart des plateformes du pays, s’établissant à 11 982 de mouvements d’avions enregistrés sur la période, soit une évolution de 100,27 % par rapport au premier trimestre 2021 ».
Tunis refuse de fermer la porte aux touristes russes
Par ailleurs, il est important de rappeler que les autorités tunisiennes ont décidé de ne pas se tirer une balle dans le pied en continuant d’accueillir des touristes russes au pays du Jasmin. Et cela, alors que des sanctions internationales toujours plus fortes frappent Moscou en raison du conflit ukrainien.
Concrètement, la position du ministre tunisien du tourisme sur ce sujet est très claire. Moez Belhassine confirmait en effet au mois de mars que malgré « ce contexte de guerre condamnée par la Tunisie – qui a appelé à l’arrêt immédiat des opérations militaires en Ukraine et a voté en faveur de la résolution adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU – aucune restriction particulière ne sera imposée aux voyageurs russes, mis à part celles concernant le respect du protocole sanitaire en vigueur, et qui s’assouplit de jour en jour ».
Cette stratégie diplomatique répond donc à une logique implacable d’un point de vue économique. Et pour cause, le marché russe et celui de l’Europe de l’Est représentent une clientèle de choix pour la Tunisie (le deuxième plus grande du géant maghrébin).
